Ecouteurs Intra Auriculaires

Test Teufel Supreme In : des écouteurs Bluetooth étranges, au confort plus qu’incertain…

Par Jo, le 19 avril 2021, mis à jour le 19 novembre 2021 — 9 minutes de lecture
Connexion Supreme In

Je testais la semaine dernière le Supreme On de Teufel, un casque supra-aural bien sympathique. Aujourd’hui, je jette un oeil aux nouveaux écouteurs sans-fil de la marque allemande : les Supreme In. Moitié écouteurs boutons, moitié semi-intras, les Supreme In sont pour le moins étranges… Suivez le guide en terre inconnue !

Je ne vous ferais pas l’affront de vous présenter une fois de plus la marque Teufel. Entre le Real Blue ANC, l’enceinte Motiv Go, les TWS Airy True Wireless et le Supreme ON, vous aurez compris que j’aime bien les productions de la société allemande, spécialiste de l’audio.

J’ai donc découvert avec étonnement les nouveaux écouteurs Bluetooth Supreme In, de véritables ovnis dans le monde de l’audio. Pas totalement intras, pas totalement boutons, ces écouteurs hybrides visent – d’après le constructeur – les personnes qui ont du mal à supporter les intras et ne veulent pas s’encombrer d’un casque supra-aural.

Sur le papier, les promesses sont plutôt alléchantes. Mais vous allez voir que dans les faits, c’est une tout autre chose… Les Supreme In m’ont déçu, pas tant au niveau du son que de leur étrange design qui vient gâcher ce qui aurait pu être une paire d’écouteurs Bluetooth très sympa. Je vous décris en détail mon expérience dans les paragraphes suivants.

 

Note : les Teufel Supreme In présentés dans ce test ont été prêtés par la marque. Je ne touche aucun argent de la part du constructeur. La seule source de revenus de ce site est générée par les liens d’achat affiliés proposés dans ce test.

Teufel Supreme In : fiche technique

Comme d’habitude, je vous propose de commencer par les spécifications techniques. Les Supreme In, avec un prix de 120€, viennent se placer dans le milieu de gamme des écouteurs sans-fil. Ils sont de type « tour de cou », c’est-à-dire que les oreillettes sont reliées par un câble muni d’une petite télécommande.

Teufel Supreme In

On pourrait s’attendre à ce que les Supreme In s’adressent aux sportifs. Il n’en est rien. Malgré une certification IPX4 qui leur assure une certaines résistance à l’humidité, Teufel déconseille d’utiliser ses écouteurs pour les activités sportives à cause de leur tenue assez légère dans l’oreille. Le ton est donné d’entrée de jeu !

Avant d’aller plus loin, voici ce qu’on trouve sur la fiche technique des Supreme In :

  • Architecture : 1 DD de 10.7 mm
  • Codecs : SBC, AAC, AptX
  • Bluetooth 5.0
  • Certification IPX4
  • Autonomie : 16h environ

On est sur quelque chose d’assez standard pour ce style d’écouteurs. Le constructeur allemand nous promet un son de qualité avec des « aigus précis et des basses puissantes ». Reste à vérifier tout ça dans la réalité !

Design et finitions

En matière de confort et de finitions, Teufel est généralement dans le haut du panier. Les Supreme In sont un peu l’exception qui confirme la règle…

S’ils profitent d’une fabrication de qualité, ils pèchent sur la partie confort. La faute à une conception étrange, à mi-chemin entre les écouteurs boutons et les semi-intras, le tout tenu en place par un système de « corde réglable » pas vraiment au point. En tout cas, ça ne colle pas du tout à ma morphologie, ce qui ruine tout l’intérêt des Supreme In pour moi…

Confort

Commençons par ce qui fonctionne le moins bien sur les écouteurs allemands. Il s’agit tout simplement de leur design. Teufel annonce que ses ingénieurs ont bossé durant deux ans sur le look de leurs écouteurs. Je crois que deux années de plus n’auraient pas été un mal…

Design Teufel Supreme In

Les Supreme In sont loin d’être confortables. Premièrement, ils tiennent très mal dans les oreilles. Deuxièmement, le système de réglage de la boucle peut provoquer une sensation désagréable dans l’oreille, voire des douleurs après moins d’une heure d’écoute. Teufel semble être conscient de ces lacunes et fourni dans la boite des embouts en silicone pour les personnes qui auraient du mal à bien faire tenir les Supreme In dans leurs oreilles.

Embouts Supreme In

C’est dommage que le design soit aussi raté sur ces écouteurs. Teufel a voulu innover, mais au final c’est assez catastrophique… On perd en isolation, on ressent vite des sensations désagréables à cause de la corde de réglage et le pire : on perd en qualité sonore vu que les Supreme In ne rentrent pas bien dans l’oreille.

Note : suite à ce test, la marque Teufel a tenu à préciser qu’elle propose une période « satisfait ou remboursé » de 8 semaines (au lieu de 4 en général chez les autres marques, voire moins). Si vous investissez dans les Supreme In et qu’ils ne vous conviennent pas, vous pourrez donc les renvoyer dans un délai de deux mois pour obtenir un remboursement complet. Un bon moyen de vous faire une idée sur leur confort avant de vous décider pour de bon. Je tiens de plus à rappeler que le confort est toujours très subjectif en audio, il dépend grandement de la morphologie de chacun. Ce n’est pas parce qu’une paire d’écouteurs ne me sied pas que ça sera aussi le cas pour vous !

Télécommande

Autre point de déception : la télécommande intégrée au câble. Elle dégage un aspect très cheap, à peine digne de ce qu’on trouve sur du bas de gamme à 10€… Il y a de fortes chances que ce soit elle qui lâche en premier au fil du temps.

Télécommande Supreme In

Elle est composée d’un gros bouton monobloc. Il sert à gérer le volume et l’allumage des écouteurs, de même que le passage des morceaux. De ce côté, c’est très complet et simple à prendre en main.

Packaging

Je ne m’attarderai pas trop sur le packaging. Comme toujours chez Teufel, il est assez minimaliste.

Package écouteurs Teufel

La boite est en carton recyclé. Elle contient les écouteurs, une petite sacoche de transport en simili-cuir et feutrine, les embouts de rechange et le câble micro-USB de recharge. Oui, c’est bien du micro-USB, encore et toujours chez Teufel…

Qualité sonore

Sources de test : Cayin N3 Pro, iPhone SE (2020)

Teufel m’a habitué jusqu’à présent à une signature assez douce et chaleureuse. Les Supreme In viennent casser cette routine, mais pas forcément de façon intentionnelle…

Rendu global

Les nouveaux écouteurs de la marque allemande proposent un son relativement clair. Il faut dire que leur conception assez étrange ne favorise pas l’isolation – Teufel ne s’en cache pas – et limite les sous-basses. Les basshead passeront donc leur chemin. Les autres peuvent rester, il y a quand même quelques éléments sympas à garder dans le tas !

Basses

Faute d’une isolation digne de ce nom, les Supreme On ont du mal à gérer les basses fréquences. Les sous-basses sont totalement absentes et les basses peinent à se faire entendre comme il faut.

Son Teufel Supreme In

Sur du métal ou de l’électro, ça passe mal. On discerne un certain percutant des bas-médiums, mais ça ne va pas plus loin. Les Supreme In ne sont pas du genre vibrants.

Médiums

La quasi-absence de basses a un petit avantage : on profite mieux des voix. Elle ressortent donc pas mal sur les Supreme In, sans pour autant être trop en avant.

Les médiums conservent ainsi un certain naturel, malgré un manque de détails assez flagrant, toujours causé par l’isolation imparfaite des écouteurs…

Aigus

Tout comme les médiums, les aigus ressortent assez bien sur les Supreme In. Ils offrent une belle clarté mais ne sont pas non plus hyper détaillés. Toujours cette histoire d’isolation…

Teufel évite l’écueil de la brillance excessive propre à certains intras comme les KZ pour ne citer qu’eux. On remarque une certaine sibilance sur les cymbales, qui tendent à ressortir un peu trop. Une petite fatigue peut ainsi se faire sentir à la longue, mais ça dépendra des genres écoutés.

Scène sonore et précision

Bon, vous vous doutez bien de ce que je vais dire maintenant… Une fois encore, la mauvaise isolation de Supreme In ne joue pas en leur faveur. On perd pas mal de détails lors de l’écoute. Difficile de justifier le prix élevé de ces écouteurs vu leur précision un peu trop aléatoire.

Idem pour la scène sonore. Le son semble cloitré aux écouteurs, sans aucune extension. Si on discerne assez bien la stéréophonie, ça s’arrête là. Le port des embouts en silicone pourra quand même aider à améliorer les choses. Gardez aussi à l’esprit que les Supreme In ne s’adapteront pas à toutes les morphologies. La qualité sonore dépendra plus que jamais de leur placement dans vos oreilles. Avec moi, ça passe mal… Avec vous, ça ne sera peut-être pas le cas !

Autonomie

Le principal avantage des Supreme In réside dans leur autonomie. Avec une batterie capable de tenir environ 16h, ils surpassent de nombreux intras TWS qui ne tiennent jamais plus de 4 ou 5h avant de devoir retourner dans leur boitier.

Connexion Supreme In

Dommage que la recharge prenne aussi longtemps. Il faut pas moins de 2h pour faire le plein de la batterie… Teufel annonce toutefois qu’une heure de charge est suffisante pour obtenir 8h d’autonomie, ce qui est déjà pas si mal. On regrettera aussi la présence d’un port micro-USB en lieu et place de l’USB-C, plus moderne.

Notez que les écouteurs se mettent automatiquement en veille quand ils sont reliés magnétiquement entre eux.

 

Conclusion

L’avis de ChiFi.fr
  • Design et finitions
  • Confort
  • Qualité audio
  • Autonomie
2.6

Résumé

Les écouteurs Supreme In sont pour moi une vraie déception. Leur design atypique gâche ce qui aurait pu être une paire d’écouteurs Bluetooth de qualité. Entre inconfort, mauvaise isolation et douleur, difficile d’accrocher à ces Supreme In…

C’est d’autant plus dommage que le son n’est pas si mal que ça. Je dirais même que si votre morphologie est capable d’accepter ces écouteurs, vous devriez avoir pas mal de plaisir à les écouter. Pour les autres, je préfère vous recommander les excellents TRN T300, bien plus efficaces que les Supreme In sur bien des points.

Jo

Passionné d'audio depuis des années, je teste tout ce qui peut faire vibrer mes oreilles : casques audio, écouteurs (filaires et Bluetooth), enceintes, streamers, platines vinyle… Mes tests se veulent accessibles au plus grand nombre. Pour ma part, la passion l'emporte sur la technique. Car après tout, qui n'aime pas profiter d'un bon son ?

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